Ian Manook – Le chant d’Haïganouch (Michèle)

Ian Manook, Le chant d’Haïganouch, 2023, 380 p

Résumé :

Ce roman retrace une page d’histoire des Arméniens dans les années 40/50.

Le gouvernement français, en accord avec l’Union Soviétique, leur a proposé de prendre un bateau pour Batoumi afin de rejoindre Erevan, en Arménie soviétique.

Agop, sourd aux avertissements de son ami Haïgaz, embarque sur le « Patria » à Marseille, comme de nombreuses familles arméniennes qui souhaitent retrouver leur pays. Les ennuis commencent très vite….

Avis :

Je n’ai pas reconnu l’écriture de l’auteur que j’avais découvert et apprécié en lisant un autre de ses romans suite à l’avis de Julie (Yeruldelgger). J’ai trouvé celui-ci un peu trop imprégné du travail de documentation qu’a dû effectuer l’auteur. En effet, quelque fois, on aurait dit qu’il voulait absolument retracer un fait historique (ou parler d’une date en particulier) et que le récit était « tordu » pour y correspondre.

Bon, les prénoms arméniens ne facilitent pas la lecture (surtout lorsque les personnages en changent !) mais l’épopée d’Agop m’a parue vraiment rocambolesque, bien que j’imagine que des arméniens ont dû subir ces atrocités en Union Soviétique. De plus, l’auteur parle de l’époque d’avant ces années durant lesquelles les arméniens ont été victimes de plusieurs épurations, mais il ne développe pas cette histoire qui me semblait intéressante à connaitre pour comprendre le roman. En fait, ce roman est la suite d’un autre « L’oiseau bleu d’Erzeroum » mais je viens de le découvrir et c’est bien dommage que rien ne le signale.

Bref, moyennement emballée par ce roman qui m’a tout de même permis de connaitre l’histoire terrible de ces « déracinés » et renforcé le sentiment de cruauté hors du commun que l’Union soviétique a fait subir à tout son peuple et à toutes les ethnies qu’elle voulait éliminer.

Ian Manook – Heimaey (Julie)

Ian Manook, Heimaey, 2018, 464 p.

Résumé :
Jacques Soulniz veut essayer de renouer le lien qu’il a perdu avec sa fille, Rebecca, il y a plusieurs années. Pour cela, il l’emmène en voyage, en Islande. Ce tour de l’île, lui, l’a déjà fait il y a 40 ans et il espère retrouver et partager avec elle les émotions que lui avait procuré dans sa jeunesse ce voyage initiatique. Mais voilà, dès le début, Rebecca ne partage pas l’enthousiasme de son père pour la beauté brute et sauvage de ce pays. De plus, ce dernier a peut être bien laissé quelques fantômes sur l’île lors de son premier séjour…

Mon avis :
J’ai retrouvé dans ce roman les grands espaces et la présence omnisciente d’une nature sauvage à laquelle les hommes doivent s’adapter que j’avais aimé dans les précédents livres de cet auteur (Yeruldegger et Les temps sauvages qui se déroulent en Mongolie). J’ai aussi retrouvé des personnages singuliers, au caractère fort, en dehors des conventions et qui inventent eux-mêmes leurs routes. L’intrigue policière se tisse autour du voyage du père et de sa fille. Ce voyage qui donne l’impression d’être organisé, prévisible (puisque Soulniz sait déjà où il veut emmener sa fille, dans quel ordre faire les visites et quelles sensations il veut lui faire vivre) mais où chaque étape est pleine de rebondissements et de nouvelles rencontres. Ce qui donne un bon rythme au roman et qui fait qu’il se lit assez vite. C’est un bon polar mais je n’ai pas eu autant d’émotion qu’aux précédents. Peut-être parce que je ne connais pas l’Islande ou que les personnages m’ont un peu moins plu ?!

Ian Manook – Yeruldelgger (Julie)

Ian Manook, Yeruldelgger, 2013, 544 p.

796751Résumé :

Yeruldelgger, commissaire de police à Oulan-Bator, va être confronté à deux enquêtes qui ne semblent avoir aucun lien : trois Chinois sauvagement tués dans une usine et la découverte du cadavre encore à moitié enterré d’une fillette au milieu de la steppe mongole. Ces enquêtes vont peu à peu faire resurgir un drame survenu quelques années plutôt, drame qui a bouleversé la vie du commissaire.

Mon avis :

Magnifique !!! Super polar comme je les aime, des personnages forts que l’on a pas envie de lâcher, une enquête qui part dans plein de directions avant que les liens ne se fassent et en prime une superbe description de la Mongolie pleine de réalisme (avec, pour moi, un petit gout de réminiscence de mes voyages là-bas) qui se charge d’installer l’ambiance du livre. Pour ceux et celles qui seront du même avis, la suite est du même niveau : Les temps sauvages